La famille Breakey – Partie 2 – John Breakey

La famille Breakey – Partie 2 – John Breakey

Nous poursuivons notre exploration du parcours de la famille Breakey avec la partie deux de notre série d’articles, qui se concentre sur les réalisations de John Breakey. Pour en savoir plus sur la façon dont son père, Hans Denaston Breakey, a établi le nom des Breakey dans l’industrie du bois en Beauce, nous vous invitons à lire la Partie 1.

 

John Breakey (1846-1911)

 

John Breakey est né le 9 avril 1846 à Chaudière Mills (aujourd’hui Sainte-Hélène-de-Breakeyville). Il étudie dans une école privée tenue par le révérend Duncan Anderson, ministre de l’église presbytérienne St Andrew de Lévis. Il épousera plus tard, en 1867, la demi-soeur du révérend, Helen Anderson. Le couple aura quatre fils et cinq filles.

En grandissant, il apprend ensuite tout ce qu’il peut sur les procédés de sciage du bois, la construction ferroviaire et le fonctionnement des machines et instruments du moulin de son père. John Breakey prendra la direction de l’entreprise en 1870. Avec son cousin, Henry King, et James Patton, il forme la Henry King & Company. Il rachètera plus tard les parts de ses associés pour être l’unique propriétaire du commerce.

En 1878, John Breakey est propriétaire de 453 milles carrés de terres, soit 1173 km2, ce qui équivaut environ à 3000 lots forestiers. Les forêts exploitées par la famille Breakey se situent alors principalement dans le sud de la Beauce, notamment dans les cantons de Marlow et de Metgermette Sud et Nord. Pour faciliter les opérations, la famille Breakey fait l’acquisition en 1921 du bâtiment qui deviendra plus tard l’Hôtel Arnold à Saint-Georges pour en faire son bureau régional des opérations. L’historien James Elliott Defebaugh a affirmé que l’usine des Breakey était l’une des plus importantes au niveau du sciage des planches d’épinette dans la province. Tel que mentionné dans la Partie 1, plusieurs maisons appartenant à la famille Breakey abritent des familles travaillant au moulin dans la municipalité. La carte qui suit montre en partie ce à quoi ressemblait en partie les installations à Chaudière Mills en 1907. John Breakey fit dessiner des plans vers 1910 pour la construction d’un moulin à vapeur à côté de ses installations existantes.

 

Plan des installations de Chaudière Mills en 1907 1: Rivière Chaudière 2 : Résidence Colin Cathcart Breakey 3 : Résidence de George Breakey 4 : Résidence de John Breakey 5 : Forge 6 : Office Provenance : Fonds PR222 Victor Rodrigue

 

En 1883, John Breakey fait construire un tronçon de chemin de fer de six milles entre son moulin à Chaudière Mills et Chaudière-Bassin (près de Saint-Romuald) pour faciliter le transport du bois. Plus tard en 1891, il constitue avec d’autres membres de la famille Breakey la Compagnie du chemin de fer de la vallée de la Chaudière en vue de construire un tronçon de chemin de fer de Chaudière-Bassin jusqu’à Scott-Jonction, mais le projet ne se concrétisera toutefois pas.

Parallèlement à ses activités dans l’industrie du bois, John Breakey est actionnaire de la compagnie de téléphone de Québec et de Lévis et est sur plusieurs conseils d’administration. Avec sa femme Helen, ils font construire une église catholique pour leurs employés à Chaudière Mills en 1909 alors qu’eux-mêmes sont plutôt de confession presbytérienne. En guise de reconnaissance pour leurs dons et leur contribution, la paroisse sera baptisée Sainte-Hélène en l’honneur de l’épouse de John Breakey.

En 1911, John Breakey décède à l’âge de 65 ans et laisse à sa femme et à trois de ses fils sa compagnie forestière. Il aura réussi à faire prospérer la compagnie de son père et à laisser un héritage considérable dans la région de Lévis et de Saint-Hélène-de-Breakeyville. En Beauce, son entreprise aura permis de faire grandir l’industrie de l’exploitation forestière.

Dans la partie 3 de cette série d’articles, nous vous ferons découvrir quelques statistiques en lien avec l’entreprise fondée par Hans Denaston Breakey et perpétuée par son fils, John Breakey.

 

Rédaction : Shaïna Turmel

Révision : Andréanne Couture, directrice-archiviste

 

Source

Breakey JohnDictionnaire biographique du Canada

La Beauce et les Beaucerons : Portrait d’une région 1737-1987, ouvrage de la Société du patrimoine des Beaucerons et de la Coroporation du 250e anniversaire de la Beauce, 1990, 384 p. (cliquez ici pour vous procurer cet ouvrage)

L’inoubliable Hôtel Arnold de Jersey Mills, article de Pierre Morin de la Société historique Sartigan) dans EnBeauce.com le 31 mai 2020

Sainte-Hélène-de-Breakeyville d’hier à aujourd’hui, ouvrage de Paule Reny Bourget, Francine Couture, Lise Couture et Diane Rousseau Roy, 1984, 866 p.

Sainte-Marie de la Nouvelle-Beauce – Histoire civile, ouvrage de l’abbé Honorius Provost en 1970, 807p.

Saint-Maxime-de-Scott 1895-1995, ouvrage fait lors de la célébration du centenaire de Scott, 1995, 647 p.