Journée internationale du livre : Maxine

Journée internationale du livre : Maxine

C’est la Journée internationale du livre et on profite de l’occasion pour vous présenter le parcours d’une autrice qui a produit plusieurs de ses œuvres en Beauce :

Maxine (1874-1957)

Marie-Caroline-Alexandra Bouchette est née à Québec le 11 novembre 1874 de Clara Lindsay et de Robert Shore-Milnes Bouchette qui a été avocat, cartographe et commissaire de douanes (il était également Patriote et a dû s’exiler aux Bermudes jusqu’en 1845). Elle est aussi la soeur de Robert-Errol Bouchette, qui a été essayiste, journaliste et auteur. Elle étudie au Couvent des Ursulines, une institution d’éducation pour jeunes filles, de 1883 à 1892. Ce qui la relie particulièrement à la Beauce, c’est le fait qu’elle a épousé en octobre 1901 un avocat et régistrateur de Beauceville, François-Achille Taschereau-Fortier. Malheureusement, son fils unique, Bogsie, décède en 1916 à l’âge de 14 ans, suivi de peu par son mari en 1919. Peu de choses sont connues de sa vie entre 1919 et 1924, hormis le fait qu’elle entreprit un voyage de deux ans en Europe afin de suivre des cours-conférences à l’Université des Annales de Paris. Elle s’inscrivit ensuite en tant qu’auditrice libre à l’Université de la Sorbonne.

C’est à son retour de voyage que Marie-Caroline Bouchette s’installe à Québec et obtient un poste à la Gazette officielle de l’Assemblée législative en tant que traductrice. En même temps, elle fait ses débuts en tant qu’écrivaine. Sous les conseils du père C. H. Lefebvre, elle publie en 1926 son premier recueil de contes en anglais, Unknown Fairies of Canada, qui sera traduit en français deux ans plus tard sous le titre de Fées de la terre canadienne. Elle est alors âgée de 52 ans et signe sous le pseudonyme de Maxine.

En 1933, Marie-Caroline Bouchette a publié le conte bien connu, La Fée des castors aux Éditions Beauchemin. Elle a également écrit deux romans destinés aux adultes, soit La Blessure ainsi que Moment de vertige. En outre, elle collabore à LAlmanach du peuple et à L’Action catholique. Non seulement elle connait un succès en librairie, mais elle est aussi l’objet de plusieurs critiques et comptes rendus dans les journaux et dans les revues. Certaines de ses œuvres littéraires sont même rééditées, notamment Les Orphelins de Grand-Pré, Le Tambour du régiment, Le Petit Page de Frontenac ainsi que Jean La Tourte.

Provenance : Société du patrimoine des B eaucerons, Fonds PR125 Gérard Poulin

Au cours des 30 années qui suivront, elle donnera plus de 25 romans, contes ou récits généralement adressés aux jeunes. Ses contes relatent souvent l’histoire d’un jeune homme de 14 ou 15 ans, personnage inspiré de son fils unique. D’ailleurs, il est commun de voir au début de plusieurs de ses livres une dédicace à la « chère mémoire d’un jeune Canadien ». S’inspirant de la nature et de la campagne, la plupart de ses livres sont écrits à son chalet du «lac des Pins», c’est-à-dire du lac Fortin, dans la municipalité de Saint-Victor.  Le patriotisme, la foi chrétienne ainsi que les bonnes manières sont des thèmes récurrents dans ses œuvres.

Marie-Caroline Bouchette est une femme très occupée et surtout très impliquée au sein de la société. Elle est membre de l’Institut canadien de Québec, de la Quebec Literary and Historical Society, de la Société des écrivains canadiens ainsi que de la Société des écrivains pour la jeunesse. Elle décède à Québec le 16 septembre 1957 à l’âge de 82 ans, laissant derrière elle un héritage de sagesse et la réputation d’avoir été une pionnière de la littérature de jeunesse au Canada français.

Rédaction : Shaïna Turmel

Révision : Andréanne Couture

Sources :

  • La Beauce et les Beaucerons : Portrait d’une région 1737-1987, ouvrage de la Société du patrimoine des Beaucerons et de la Corporation du 250e anniversaire de la Beauce, 1990, 384 p
  • Répertoire numérique détaillé du fonds PR355 Maxine conservé aux archives de l’Université Laval.